Les chiffres de l’Insee relatifs aux finances publiques font ressortir un mur de la dette avec un déficit public important. Ainsi, le quinquennat prochain risque d’être placé sous le sceau de l’austérité pour contrôler cet emballement de la dette.
Ainsi, le déficit public pour 2021 s’est établi à 160,9 Mrds €, soit 6,5% du produit intérieur brut (PIB), après 8,9% en 2020 et 3,1% en 2019. En effet, portées par le rebond économique, les recettes ont progressé de 101,8 Mrds €, (+8,4%) avec un taux de prélèvement obligatoire quasi stable à 44,5%.
Aussi, les dépenses ont grimpé de 57,1 Mrds € (+4,0%) à 59,2 % du PIB en 2021. De même, l’’effet des taux d’intérêt faibles est plus que compensé par celui du dynamisme de l’inflation sur la charge d’intérêts des obligations indexées sur l’inflation. Ainsi, la charge d’intérêts de la dette a rebondi de 15% (+5 Mrds €).
Enfin, la dette au sens de Maastricht des administrations publiques, soit la dette brute consolidée en valeur nominale, a augmenté de 164,9 Mrds € en 2021 pour s’établir à 2.813,1 Mrds €. Exprimée en pourcentage du PIB, la dette publique diminue à 112,9% contre 114,6% à fin 2020, en raison du rebond du PIB.